Vous vous souvenez de l'Homme qui valait trois milliards ? Les plus de trente-cinq ans n'ont sûrement pas oublié le générique de ce feuilleton d'enfance où une voix off annonçait : «Steve Austin, astronaute, tout juste vivant. Nous allons le reconstruire, nous avons la possibilité technique de donner naissance au premier homme bionique. Il sera supérieur à ce qu'il était avant l'accident…»Grièvement blessé dans le crash de son appareil, l'infortuné pilote d'essai était ainsi «réparé» pièce par pièce : le bras droit, les deux jambes et l'œil gauche remplacés par des prothèses «bioniques», le colonel Austin sortait du bloc flambant neuf dans son seyant survêt orange. Transformé en surhomme capable de courir à 100 km/heure et de soulever d'énormes charges sur fond de Stax music… Régressif, cet édito ? Négatif. La bionique est une science inventée en 1960 par le major Jack E. Steele de l'US Air Force, consistant à remplacer un membre ou un organe par un dispositif mécanique qui réplique le vivant. Et ses progrès ont presque rattrapé la science-fiction. Rétines électroniques, cœurs artificiels autonomes, mains robotisées bientôt dotées du toucher, jambes biomécaniques capables de répliquer la marche : l'homme en kit devient peu à peu réalité. De ce mariage bionique entre l'humain et la machine, il était question au récent Forum sur le corps organisé par Libération à Montpellier. Au centre
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publié le 17 novembre 2013 à 18h36
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