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Libération

Au Portugal, toujours plus d’efforts

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Pourtant bon élève, le pays, encore très fragile, pourrait connaître un nouveau plan d’austérité.
publié le 20 novembre 2013 à 21h06

Avant même la crise, le Portugal était confronté à des difficultés structurelles de croissance. Son PIB a ainsi progressé, en moyenne, de seulement 1,1% entre 2001 et 2007, soit un des taux les plus faibles de la zone euro. Son chômage avait déjà connu une forte hausse, passant de quelque 5% en 2002, à 8% au début de la crise internationale en 2008.

Quelles étaient les difficultés ?

Fragile à la veille de la tempête financière, le pays est d’autant plus touché par la crise. Recul de son PIB de 2,9% en 2009, hausse du chômage à plus de 10%, et surtout explosion de son déficit (10,2% du PIB). Parallèlement, la dette publique grossit, atteignant 94% de la richesse nationale en 2010, puis 108% un an plus tard.

Quelles mesures ont-elles été adoptées ?

Etranglé financièrement, le pays ne peut plus emprunter sur les marchés internationaux. Ce n’est que grâce à une aide de l’UE et du FMI de 78 milliards d’euros, accordée en 2011, que le pays pourra continuer à se financer. Une aide délivrée sous conditions. Et quelles conditions ! Le pays multiplie les plans d’austérité : hausse du temps de travail, baisse des rémunérations et des pensions des fonctionnaires, taxe extraordinaire sur les revenus, hausse des cotisations salariales - et baisse parallèle des cotisations patronales… -, hausses d’impôts diverses, baisse des prestations sociales, etc. Le Portugal sera même félicité pour son zèle à appliquer les économi