C’était le miracle espagnol : sur les quatre années entre 2004 et 2008, l’Espagne a connu, en moyenne, une croissance économique de 3,1%, un excédent budgétaire de 0,2%, et surtout un chômage de 9,6%, soit un taux divisé par deux en dix ans. Une situation florissante, en grande partie due au boom immobilier.
Quelles étaient les difficultés ?
Comme pour de nombreux pays, la crise de 2008 marque un tournant. Mais au séisme financier à proprement parler s’ajoute, pour l’Espagne, l’éclatement de sa bulle immobilière. Une explosion qui aura également des répercussions sur ceux qui ont financé la bulle : les banques. Résultat : le PIB du pays décroche violemment de 3,8% en 2009, faisant s’envoler, du même coup, le déficit public (-11,1%), mais aussi le chômage qui, dès 2009, atteint 18% de la population active.
Quelles mesures ont-elles été adoptées ?
Baisse, puis gel des salaires des fonctionnaires, gel du Smic, limitation de l’évolution des pensions (non indexées sur l’inflation), baisse des indemnités chômage, coupes budgétaires à répétition, hausse de la TVA, de l’impôt sur le revenu… Depuis 2010, les Espagnols encaissent les mesures d’austérité. Et pour sauver les banques, percluses de créances douteuses, notamment liées à l’immobilier, l’Europe viendra à leur secours en 2012, leur accordant au finale plus de 40 milliards d’euros.
Où en est-on aujourd’hui ?
Cinq ans apr