L’Irlande est souvent présentée comme l’exemple du «succès» de la stratégie européenne de dévaluation interne. De fait, elle sera le premier pays à sortir, le 15 décembre, du programme d’assistance financière piloté par Bruxelles et le FMI.
Quelles étaient les difficultés ?
Jusqu’à la crise de 2008, le «Tigre celtique» a des finances publiques très saines. Mais fin 2010, après l’implosion de la bulle immobilière et le sauvetage de ses banques - qui lui aura coûté plus de 40 milliards d’euros -, le pays est au bord du gouffre. Son déficit public s’élève à 30% du PIB. Dublin n’a pas d’autre choix que d’appeler à la rescousse, comme Athènes.
Quelles mesures ont été adoptées ?
L’Europe et le FMI lui accordent alors un prêt de 85 milliards d’euros sur trois ans. Sous l’œil de la troïka (UE, FMI, BCE), l’Irlande mène sept plans d’austérité consécutifs, dont le dernier a été présenté mi-octobre. Les deux gouvernements qui se sont succédé imposent une cohorte de sacrifices pour comprimer les salaires et relancer la compétitivité du pays. A coups de hausses d’impôts et de réductions des dépenses dans la santé, l’éducation ou les collectivités locales, le déficit budgétaire est réduit de moitié entre 2011 et aujourd’hui.
Où en est-on aujourd’hui ?
Pour le Premier ministre, Enda Kenny, le pari est gagné, car son pays se sent assez fort pour retourner sur les marchés dès 2014, san