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«Nous voulons être en rupture avec des modèles de pouvoir plus masculins»

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Les femmes, près de deux tiers des salariées de l’Economie sociale et solidaire, sont pourtant sous-représentées dans les instances dirigeantes du secteur. Rencontre avec Cécile de Calan et Laura Winn, deux membres du Collectif FemmESS.
publié le 21 novembre 2013 à 16h58

Leur association est née d'un coup de sang. Le collectif de femmes de l'Economie sociale et solidaire (ESS), FemmESS, groupe informel, a vu le jour au moment des Etats généraux de l'ESS en juin 2011. Le programme ne laissait pas de place aux femmes. Un comble quand on sait que 67% des salariés du secteur sont des femmes. «Et il n'y en avait quasiment pas dans les tribunes, ni dans les table rondes, raconte Cécile de Calan, 44 ans, formatrice dans l'ESS, sur le point de créer une Scic (société coopérative d'intérêt collectif). «On nous a dit: «Nous aurions bien aimé avoir des femmes mais nous n'en avons pas trouvé.» Nous en connaissons nous des femmes ! On a finalement eu droit à un atelier lors de l'événement même si on avait la plus petite salle.»

Un manifeste intitulé «100 femmes s'engagent pour L'Economie sociale et solidaire» a été impulsé dans la foulée, signé par 700 personnes. Il demandait à ce que l'ESS se comporte en terme d'égalité femmes/hommes à la hauteur des valeurs qu'elle revendique, notamment dans l'expression caractéristique « Un homme une voix ». «Nous on milite pour « Une personne une voix »», renchérit Cécile de Calan. Mais aussi pour la mise en place d'un observatoire de l'égalité dans l'ESS et pour plus de parité dans les instances dirigeantes.

Depuis le collectif a fait du lobbying en faveur de l’accès des femmes aux fonctions de responsabilité, y compris dans le cadre du projet de loi de l’ESS ou la parité des instances. Il a