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Municipales 2014

Municipales : et si vous votiez pour votre patron ?

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La Confédération générale des PME incite ses adhérents à se présenter aux élections. L'occasion de mesurer le poids des chefs d'entreprise en politique.
Le patron du Medef Pierre Gattaz (d) et le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, le 8 octobre 2013 à Lyon (Photo Philippe Merle. AFP)
publié le 22 novembre 2013 à 15h36

«Agir là où se prennent les décisions» : c'est ce à quoi la Confédération générale des PME (CGPME) exhorte ses adhérents, à l'approche des élections municipales de mars 2014. L'organisation des patrons des petites et moyennes entreprises souhaite les voir se porter candidats pour défendre leurs intérêts dans leurs communes. Selon le communiqué, les chefs d'entreprise «ne comprennent pas que d'autres décident à leur place qui ils doivent embaucher, où ils doivent investir et pourquoi l'argent qu'ils gagnent si durement doit leur être confisqué».

Simple coup de communication ou véritable mobilisation ? Cette initiative corporatiste souligne en tout cas la défiance du patronat vis-à-vis du personnel politique. Et entretient une contestation fiscale dans laquelle les organisations traditionnelles ont récemment semblé dépassées par des mouvements «spontanés», comme celui des Bonnets rouges bretons.

Peu de patrons, pas d’ouvriers

L'idée qu'ils ne sont pas suffisamment représentés en politique n'est pas neuve chez les patrons. «Elle est même très répandue», abonde Michel Offerlé, professeur à l'ENS et auteur de Les patrons des patrons : histoire du Medef (Odile Jacob). «Leur implication en politique n'est pas neuve elle non plus : dans les années 1950, les poujadistes ont transformé une association commerçante en parti politique. En 1988, le PDG de Majorette, Emile Véron, tente sans succès de se présenter à la présidentielle.» Les statuts de la CGPME mentionnent d'aille