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Éoliennes Les moulins maousses à la conquête des mers

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EcoFuturdossier
publié le 24 novembre 2013 à 18h06

Les énergies renouvelables sont par nature décentralisées : on les exploite avec une multitude d'installations de petite puissance. Mais l'éolien en mer (dit offshore) est en train de faire entorse à ce principe du small everywhere is beautiful. En effet, les fabricants de turbines se sont lancés dans une course au gigantisme, affranchis des contraintes de paysage et de voisinage qu'ils connaissent à terre.

En mer, il n'y a personne pour se plaindre que des monstres de 170 mètres de haut gâchent la vue. Une demi-tour Eiffel ! C'est la taille de l'Haliade 150 d'Alstom, un moulin de 6 mégawatts (MW) que le groupe français destine aux eaux européennes. L'équivalent de quatre éoliennes terrestres, avec, en prime, des vents plus réguliers. On a pu admirer la bête lors des tests menés en 2012 au Carnet, près de Saint-Nazaire : décoiffant. L'objectif est aussi de décoiffer les actionnaires. Plus de puissance par machine, c'est plus de production, donc plus de revenus. Une seule Haliade à plein régime «couvre les besoins énergétiques de 5 000 foyers», clame Alstom. Mercredi, le groupe a achevé l'érection d'une première Haliade en mer du Nord belge, au large d'Ostende. Ses pales de 73,50 mètres brasseront l'air iodé sur une surface représentant deux terrains de football et demi.

Rotor. Ce monstre de 1 500 tonnes (fondations comprises) est aussi destiné aux eaux françaises : EDF l'a choisi pour les trois parcs qu'il s'est engagé à