Menu
Libération

Impression 4D Les objets prennent leur pli

Article réservé aux abonnés
Dernière promesse des labos : des produits imprimés qui changent de forme ou d’apparence en réponse à certains stimuli.
publié le 24 novembre 2013 à 18h06

Ajoutez un «D» à l’impression 3D… et voici l’impression 4D. Qui dit mieux ? Avec l’impression 3D, technologie qui se démocratise depuis une poignée d’années, on sait déjà façonner, couche après couche, des objets en trois dimensions à partir de leur dessin sur ordinateur. A la différence d’une imprimante classique, «l’encre» utilisée est un matériau (plastique le plus souvent, mais aussi métal, céramique, béton…). Le quatrième «D», c’est le temps. Pas celui qu’il faut pour imprimer en 3D, non. L’idée est de créer des objets qui, même une fois imprimés, évolueront, changeront de forme, s’assembleront ou se reconfigureront tout seuls, à un moment donné ! Ceci en fonction de stimuli extérieurs comme la chaleur, la lumière, l’humidité, les vibrations, ou même les sons… Bref, dans cette vision en quatre dimensions, la fabrication initiale de l’objet n’est plus qu’une étape dans le processus créatif.

Boîte dépliée. On semble nager en plein film de science-fiction. Et pourtant. Une équipe de l'université de Boulder, au Colorado (Etats-Unis), a imprimé une sorte de boîte dépliée en utilisant le long des pliures des fibres de polymères capables de «mémoriser» une forme. Ils l'ont chauffée puis refroidie. Et la structure plate a «répondu» en se pliant pour constituer une boîte. L'armée américaine, fortement intéressée par les applications potentielles de l'impression 4D, a accordé fin septembre une bourse de 855 000 dollars (632 000 euros) à une au