Marche arrière vers le futur ! Seize ans après les premiers tours de roue de la fameuse Toyota Prius, les constructeurs tricolores - que l'on n'ose plus appeler «champions» - découvrent enfin les vertus économiques et écologiques des moteurs hybride-essence lancés par le japonais. Et encore, il aura fallu un oukase de la puissance publique pour que PSA, et surtout Renault, mobilisent enfin leurs équipes de R&D sur cette technologie qui a déjà largement fait ses preuves. Car sauf rupture technologique miracle, la fameuse voiture du peuple «à 2 litres au 100» dont rêvent nos gouvernants, roulera vraisemblablement grâce à un petit moteur thermique dopé à l'électricité. Exactement comme la Prius qui, en trois générations depuis sa commercialisation en 1997, s'est vendue à plus de 3 millions d'exemplaires dans le monde. Pendant que Toyota innovait et imposait tranquillement sa révolution hybride, PSA et Renault regardaient de haut le japonais et vivaient tranquillement sur leur rente diesel… Ce choix stratégique fait au tournant des années 80 par les deux marques françaises a abouti à un parc automobile carburant aux deux tiers au gazole dans l'Hexagone. On connaît la suite : la dangerosité cancérigène du diesel (42 000 morts par an en France) a été confirmée l'an dernier par l'OMS. Et le diesel sera sans doute déclaré non grata par les autorités sanitaires dans les années à venir. Les particules tuent et l'hybride essence c'est l'avenir : c'était élémentaire. Sauf pour
Éditorial
Lâchez l’hybride
Article réservé aux abonnés
publié le 24 novembre 2013 à 18h06
Dans la même rubrique