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Libération
Reportage

Le hacking pris de cours

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L’IUT Informatique de Maubeuge a développé une licence unique en France, où les étudiants apprennent les techniques d’intrusion pour mieux combattre le piratage.
publié le 24 novembre 2013 à 18h06

La meilleure défense, c'est l'attaque, dit l'adage sportif. Franck Ebel et ses amis ont fait leur cet maxime quand, au mitan des années 2000, ils ont eu le projet de créer une formation universitaire en sécurité informatique. Leur idée : apprendre aux étudiants comment attaquer les systèmes informatiques pour savoir comment les défendre. «On va tous les ans à la Nuit du hack à Paris et aussi à Insomni'hack en Suisse [deux événements qui rassemblent des professionnels de la sécurité informatique et des amateurs de hacking, ndlr]», rappelle l'enseignant de 46 ans, titulaire d'un DEA en électronique, qui a participé à la création du DUT informatique à Maubeuge (Nord-Pas-de-Calais).

Lettres. En 2007, Franck Ebel dépose au ministère de l'Enseignement supérieur un dossier de création de licence professionnelle qu'il nomme «Ethical Hacking». Refus. «On a eu plus d'une quarantaine de lettres d'intention d'entreprises quand on a décidé de créer cette formation et que cela s'est su, rappelle l'enseignant. Eux voyaient notre utilité, pas les décideurs.» L'année suivante, il récidive en changeant l'intitulé de son projet. Ce sera CDAISI, pour «Collaborateur pour la défense et l'anti-intrusion des systèmes informatiques». Son objectif ? «Fournir aux étudiants les compétences techniques et organisationnelles nécessaires à la réalisation d'audits de sécurité et de sécurisation de systèmes informatiques d'entrepris