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A Berlin, un système incroyablement complexe

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Simple sur le papier, le prélèvement à la source à l’allemande oblige de recourir à un conseiller.
publié le 25 novembre 2013 à 21h36

En Allemagne, le principe du prélèvement à la source domine, du moins pour les salariés. Ceux-ci sont obligés de communiquer à leur employeur quantité d’informations relatives à leur vie privée : statut marital, nombre d’enfants à charge, statut du conjoint, etc. Ces données permettent de calculer le revenu net, amputé de l’impôt sur le revenu et des cotisations sociales. En fin d’année fiscale, entre janvier et mai, le contribuable allemand doit remplir une déclaration de revenus sur sa situation générale. Sont alors pris en considération dons, revenus du capital, héritages… A l’issue de l’examen de sa situation, le contribuable reçoit alors la somme qui aurait été prélevée en trop sur ses revenus ou doit, au contraire, virer un complément d’impôts.

Sur le papier, le modèle allemand semble simple. Dans les faits, remplir sa déclaration d’impôts relève, notamment pour les travailleurs indépendants, de l’impossible. Quantité de contribuables sont obligés de recourir aux services d’un conseiller fiscal.

L’impôt sur le revenu (IR) est progressif. Spécificité du système : il encourage le mariage, mais n’avantage que peu les parents ayant des enfants à charge. La protection de l’institution du mariage par l’Etat est inscrite dans la Constitution depuis 1949. Un couple marié sans enfant, dont chacun des époux gagnerait 40 000 euros bruts par an, paiera 18 014 euros d’IR. Sans l’avantage conjugal, un couple aux revenus identiques paierait 19 729 euros d’IR si l’un des deux conjoints