Une fois de plus, la Royal Bank of Scotland (RBS) fait parler d’elle, et une fois de plus pour de mauvaises raisons. Comme s’il ne lui suffisait pas déjà de ramer pour tenter péniblement un retour à la privatisation, après avoir été quasi nationalisée (à 81%) lors de la crise financière de 2008. Seulement voilà, deux rapports, publiés hier, accablent un peu plus l’établissement financier.
Plaintes. Le premier, rédigé par Sir Andrew Large, ancien gouverneur adjoint de la Banque d'Angleterre et commandé par la direction de RBS elle-même, recommande fermement à la banque d'étudier les innombrables plaintes de petites entreprises à son encontre. RBS est le premier établissement financier de prêts aux PME au Royaume-Uni.
Dans le second, Lawrence Tomlinson, conseiller du ministre du Commerce, le libéral-démocrate Vince Cable, est plus précis. Il accuse tout bonnement la banque d'avoir sciemment poussé à la faillite des petites entreprises pour pouvoir mettre la main sur leurs actifs à un prix modique. Le conseiller a affirmé avoir mis à jour de «nombreux exemples bouleversants d'entreprises saines détruites par RBS, et l'impact dévastateur sur les entrepreneurs et les emplois». La division Global Restructuring Group de la banque, en principe chargée d'aider les entreprises en difficulté, aurait en fait piégé certaines PME en parfaite santé en les étranglant à coups de prétextes divers, comme une erreur dans une clause mineure de leur cr