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Libération
décryptage

Réforme fiscale : Ayrault discute, la droite dispute

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Les partenaires sociaux étaient hier à Matignon pour une remise à plat de la fiscalité. Une manœuvre politique, vocifère la droite.
Jean-Marc Ayrault reçevait les représentants des partenaires sociaux, entouré de Marylise Lebranchu, Michel Sapin, Marisol Touraine et Bernard Cazeneuve, le 25 novembre à Matignon. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 25 novembre 2013 à 21h26

Un bon coup politique. En annonçant une «remise à plat» surprise de la fiscalité, Jean-Marc Ayrault - s'il a brusqué Bercy et son «patron» déjà fragilisé, Pierre Moscovici - s'est redonné un peu d'air politique. Lui que le Tout-Paris disait carbonisé et proche de la porte a réussi à reprendre la main, redonnant au passage du crédit à l'engagement numéro 14 du candidat Hollande. De quoi amadouer tous ceux qui regrettaient le non-respect de cette promesse présidentielle mise sous le tapis. Pour s'attaquer au gros œuvre fiscal, Ayrault a décidé de battre le fer tant qu'il est chaud, débutant hier au pas de charge sa consultation des partenaires sociaux (lire ci-contre). La majorité croise les doigts, l'UMP s'en donne à cœur joie et le Front de gauche y voit une raison de marcher dimanche «sur Bercy».

Ayrault soutenu par sa majorité

Selon un sondage Ifop pour le Figaro, 66% des Français - par ailleurs favorables aux orientations évoquées - considèrent que le Premier ministre n'est pas «en mesure» de mener à bien son entreprise fiscale. Même 51% des sympathisants de gauche font ce diagnostic, alors que l'impopularité d'Ayrault n'a pas grand-chose à envier à celle du chef de l'Etat. Reste que, dans la majorité, l'accueil d'un futur big-bang fiscal (dont les contours et l'ampleur restent vagues) a été plutôt positif. Même la gauche du PS a applaudi… tout en restant aux aguets sur ce qui sera p