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Libération

Un temps sonné, Bercy ne sera pas court-circuité

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Pris de court, Pierre Moscovici a vécu comme un affront l’offensive de Matignon.
publié le 25 novembre 2013 à 21h36

Il ne manquait que Pierre Moscovici hier à Matignon pour le lancement de la concertation sur le périlleux chantier fiscal annoncé par Jean-Marc Ayrault. Le patron de Bercy était retenu en Chine, où il s’est envolé dimanche pour un déplacement prévu de longue date en compagnie de quelques-unes des têtes du ministère (le toujours directeur du Trésor Ramon Fernandez, celui des finances publiques, la plus grosse administration de Bercy, Bruno Bézard).

«En phase». Avant de partir, Pierre Moscovici a cependant pris le temps de s'expliquer, dans des termes mûrement pesés, sur cette remise à plat de la fiscalité dont il a été tenu totalement à l'écart et qui valait disgrâce. Comme une esquisse de contre-attaque après plusieurs jours de silence et une annonce qui l'a visiblement «sonné», selon différents observateurs. Il a ainsi assuré «être totalement en phase» avec le Premier ministre. «Evidemment, mon ministère, Bercy, prendra toute sa place dans la réforme fiscale et d'ailleurs comment l'imaginer autrement ? a-t-il ajouté. Il n'y a pas, il n'y a plus d'incident ou de malentendu», selon lui, même s'il a reconnu avoir peu apprécié la forme. «Peut-être l'annonce ne m'a-t-elle pas réjoui. […] Sur le reste, ce ministère, Bercy, est tenu. Cette administration d'excellence a besoin d'avoir un chef, je suis le chef de cette administration.»

Cette mise au point intervient quelques jours après que Mati