Casquettes CGT, calicots CFDT, braseros et casques de chantier… Une centaine de chauffeurs de Mory-Ducros étaient rassemblés hier après-midi devant le tribunal de commerce de Pontoise (Val-d'Oise). Ils ont appris sans surprise le placement en redressement judiciaire du numéro deux français de la messagerie (transport routier de colis), dont la direction avait annoncé le dépôt de bilan vendredi (Libération du 23 novembre). L'annonce de la nomination de deux administrateurs judiciaires et d'une mise sous observation de l'entreprise pour une période de six mois, a été accueillie dans le calme. La procédure, qui gèle les 200 millions de dettes de l'entreprise, va lui permettre de poursuivre temporairement son activité.
Résistance. Mais l'inquiétude est grande chez les salariés. Si aucune solution ne se présente, 5 000 emplois sont menacés suite à ce dépôt de bilan, le plus important en France depuis Moulinex en 2001. Une course contre la montre est engagéepour éviter la faillite. «L'objectif est maintenant de sauver l'entreprise et un maximum d'emplois. Tout le monde va se retrousser les manches, et dès demain tout le monde repart au boulot pour rassurer les clients», a déclaré le secrétaire CFDT du comité d'entreprise, Denis Jean-Baptiste. La CFDT a mis en avant un plan de sauvetage «alternatif» qui passerait par un redimensionnement du réseau national de Mory-Ducros de 85 à environ 50 sites. L'objectif du syndica