Avec la délicatesse qu’on lui connaît, le PDG du numéro 1 européen du transport aérien, Michael O’Leary, a frappé fort hier. Le PDG de Ryanair a annoncé hier depuis Bruxelles qu’il allait poursuivre son incursion vers la clientèle affaires et utiliser des aéroports plus commodes, même s’ils sont plus chers. La compagnie low-cost a ouvert ainsi ce matin les réservations pour des vols reliant l’aéroport international Zaventem, près de Bruxelles et en zone flamande, à des destinations d’Europe du Sud. Au choix : Rome, Valence, Venise, Barcelone, Malaga, Alicante, Ibiza, Palma, Porto et Lisbonne. O’Leary vise grand et programme 196 vols hebdomadaires. Jusque-là tous les vols de Ryanair desservant la Belgique partaient de Charleroi, un aéroport secondaire aux coûts de fonctionnements très bas.
Premium. En s'invitant à Bruxelles, Ryanair se livre à une première provocation : la direction de l'aéroport de Zaventem a découvert la nouvelle par la presse et la compagnie n'a pas encore obtenu de créneaux pour voler. «Mais l'aéroport est à moitié vide», a lancé le trublion du ciel européen. Provocation aussi envers l'aéroport de Charleroi, en Wallonie et patrie des compagnies low-cost comme Beauvais l'est à la France. Situé à une cinquantaine de kilomètres de Bruxelles, il accueille trois transporteurs à bas coûts, mais c'est Ryanair, en assurant 80% de son trafic, qui a jusqu'ici tiré son développement. Hier, Ryanair se voulait rassurante,