La pression était trop forte. Après seulement une journée de scandale politico-médiatique, le patron sur le départ de PSA, Philippe Varin, a renoncé, hier soir, à sa retraite chapeau de 21 millions d'euros, qui avait été dénoncée le matin même par la CGT. Le président du directoire du constructeur automobile - qui sera remplacé l'an prochain par Carlos Tavares, l'ex-numéro 2 de Renault - a pris acte de «la polémique que ce sujet a suscitée» et de «l'émotion dans notre pays», a-t-il expliqué lors d'un point presse. Si Varin abandonne la retraite supplémentaire à laquelle il avait droit, il ne renonce toutefois pas à l'idée d'en toucher une. Il laisse en effet le soin au «conseil de surveillance du groupe» de décider de ses conditions de départ, «après avis» du Haut Comité récemment mis en place par le patronat.
Sacrifices. PSA et Varin avaient d'abord tenté d'éteindre l'incendie. Le groupe avait expliqué que la retraite du patron était conforme au code du Medef et de l'Afep (le lobby des très grands groupes) et que le chiffre de 21 millions correspondait au coût maximum du dispositif. Tandis que Philippe Varin ajoutait sur France Info qu'il toucherait, à certaines conditions, une pension «d'environ 300 000 euros» net par an. Et qu'il avait par ailleurs renoncé à son bonus, à cause de la crise chez PSA.
Tout cela était juste. Mais totalement inaudible dans la bouche du patron d'une entreprise en p