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Courbe du chômage : Hollande secouru par sa garde

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Après le cafouillage du président ce jeudi matin, plusieurs ténors socialistes sont venus expliquer que le chômage baisserait bien à la fin de l'année.
Une agence de Pôle Emploi, le 24 octobre 2013 à Montpellier. (Photo Pascal Guyot. AFP)
par AFP
publié le 28 novembre 2013 à 9h40
(mis à jour le 28 novembre 2013 à 15h37)

A quelques heures de la publication du chiffre des demandeurs d’emploi d’octobre, François Hollande a semé le trouble en laissant entendre qu’il ne parviendrait pas à inverser la courbe du chômage dès la fin 2013, avant de réaffirmer peu après cet engagement.

Alors que le chef de l'État a fait de l'inversion de la courbe du chômage à la fin de l'année un marqueur de sa politique, la parole présidentielle était d'autant plus attendue que certains dans la classe politique doutent qu'il puisse y parvenir durablement. «La bataille» contre le chômage «se fera mois par mois» et «prendra tout le temps qui est nécessaire», a-t-il déclaré lors d'un déplacement à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Ce propos, quelque peu ambigu, a été interprété comme une manière de repousser l'échéance qu'il avait lui-même fixée.

Mais, interrogé peu après par la presse, François Hollande a réaffirmé son objectif d'inversion de la courbe du chômage d'ici à la fin de l'année, en répondant «oui».

Il s'en est suivi un moment de grande confusion sur le sens des propos présidentiels, de sorte que les entourages du chef de l'État et du ministre du Travail, Michel Sapin, ont été contraints de multiplier les explications auprès des journalistes pour affirmer que l'engagement d'inversion de la courbe était «évidemment maintenu».

Même son de cloche chez le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, et les chefs des groupes parlementaires PS, Bruno Le Roux et François Rebsamen