Un océan de bonnets rouges, des milliers de drapeaux bretons brandis dans le ciel, des accords de cornemuse et des cartons rouges contre le gouvernement: les «Bonnets rouges» ont réussi samedi à Carhaix (Finistère) à mobiliser «la Bretagne qui veut vivre»
«Nous sommes plus de 30 000». Un tonnerre d'applaudissements accueille l'évaluation de Christian Troadec, principale figure du collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» qui a invité les Bonnets rouges à se rassembler dans sa ville. Il annoncera plus tard à l'AFP «plus de 40 000» personnes (17 000, selon la préfecture).
Dans la foule, des jeunes, des retraités, des ouvriers, des petits patrons, des salariés, des agriculteurs, des fonctionnaires. Parmi eux, des salariés ou anciens salariés de Tilly-Sabco, Gad et Marine Harvest, trois entreprises en grande difficulté dans le Finistère, avec à la clé des suppressions ou des menaces de suppression de postes, à l’origine de la colère bretonne.
«C'est un échantillon de la Bretagne qui veut vivre», commente Magalie, 41 ans, Gwenn-ha-du (le drapeau blanc et noir de la Bretagne) à la main. Elle-même est femme d'agriculteur, dans le Morbihan, et se dit «fière d'être là. Parce que je suis du pays, que je me bats pour l'empl