Si Hélios et Eole étaient les élèves d’une classe «énergie», leurs bulletins scolaires seraient sanctionnés par le même constat : «Résultats trop irréguliers». L’astre est au zénith, les rafales se succèdent, et voici que la production des panneaux photovoltaïques et des éoliennes s’emballe, au risque d’être perdue si les consommateurs n’en ont pas besoin à ce moment-là. Le soir tombe, la bise faiblit, et la pénurie menace. Bigre. Comment équilibrer offre et demande d’électricité, sachant que les énergies renouvelables, solaire et éolien en tête, sont appelées à jouer un rôle déterminant dans la transition énergétique qui vise à nous désintoxiquer des énergies fossile et nucléaire ?
A court terme, en France, pas de panique. Le réseau électrique hexagonal, déjà performant, peut encore être développé. Et on peut améliorer le pilotage de la demande : chacun pourrait par exemple être incité à recharger son ballon d'eau chaude pendant les «heures creuses» grâce aux compteurs intelligents (Libération du 8 septembre). Mais à moyen terme, d'ici dix à quinze ans, quand les renouvelables feront réellement partie du paysage, pas le choix : il faudra trouver le moyen de stocker massivement les électrons non consommés pour les restituer à la demande, quand le besoin se présente. C'est ce que dit en substance, en évoquant l'horizon 2030, une étude conjointe de l'Agence de l'environneme