Si l'on en croit la mythologie grecque, l'homme peut être doublement reconnaissant à Prométhée, son créateur qui lui apporta aussi le feu sacré dérobé sur le char divin du soleil. Pour ce larcin sacrilège, le Titan fut condamné par Zeus à avoir le foie éternellement dévoré par un aigle. Mais l'homme n'eut de cesse d'entretenir la flamme de Prométhée. Disposer d'une source d'énergie mobilisable à tout moment pour se chauffer, s'éclairer, créer des outils, communiquer, se déplacer : cette quête du Graal partie des cavernes a abouti à la civilisation du pétrole et du feu nucléaire. Elle repart aujourd'hui de plus belle avec le grand défi de la transition énergétique. On le sait, pour désamorcer la bombe climatique et éviter d'autres Fukushima, il va falloir réduire drastiquement nos émissions de CO2 et la part de l'atome dans le mix énergétique mondial. On le sait, la solution viendra en partie du vent, du soleil, de la force des courants marins… L'AIE estime qu'en 2050, les énergies renouvelables produiront 40 % de l'électricité mondiale.
Mais on le sait aussi, leur intermittence est un handicap majeur par rapport aux énergies conventionnelles. Quand le vent tombe, les éoliennes ne tournent plus pour faire face à un pic de consommation. Inversement, quand elles tournent à plein régime, une partie de l'électricité produite est définitivement perdue si la demande n'est pas au rendez-vous. Bref, il va falloir mettre la fée électricité en bouteille si on veut réussir la