Menu
Libération
demain

Pour payer, je montre mon visage

Article réservé aux abonnés
EcoFuturdossier
La biométrie permettra de régler ses achats ou d’accéder à sa voiture...
publié le 1er décembre 2013 à 17h06

Selon Cicéron, imago animi vultus est : le visage est le miroir de l'âme. Grâce à la reconnaissance faciale (face recognition, en VO), nos traits serviront bientôt de clé d'accès à de nouvelles applications en biométrie sécuritaire, marketing ou médecine. Cette technologie permet déjà à des services de police de reconnaître un suspect dans une base de données photographiques. Mais si, dans les séries télé, quelques secondes suffisent à identifier un visage parmi des milliers, la réalité est plus contrastée. En avril, le Boston Police Department a ainsi échoué à repérer les frères Tsarnaev, portant casquettes et lunettes noires, via les caméras de surveillance après l'attentat, du «marathon date», malgré son logiciel de face recognition.

Robocops. Néanmoins, les progrès dans la définition des images, qui se comptent désormais en gigapixels (mille millions), devraient booster les performances de ces programmes. Des policiers de São Paulo au Brésil vont tester des lunettes munies d'une caméra haute définition lors du Mondial de foot, en juin et juillet. Ces agents, aussitôt rebaptisés Robocops par les Paulistas, seront capables de filmer des personnes à 400 images par seconde à longue distance, puis de comparer ces images avec une base de données de 13 millions de photos.

Nos visages vont également servir de signature biométrique pour remplacer les mots de passe. La start-up suisse KeyLemon propose déjà un logiciel