La baston entre les opérateurs est montée d’un ton avec l’irruption de Free, mardi, sur le front de la 4G. En bradant cette nouvelle technologie, à l’aube de son déploiement, l’opérateur a pris de court tout le secteur. L’agitateur et fondateur de Free, Xavier Niel, avait semé pourtant des petits cailloux, prévenant qu’il allait casser les prix. Il l’a fait, au-delà des craintes de ses concurrents.
Chez Free, la 4G est à 19,99 euros… et même à 15,99 euros pour ses abonnés Freebox. Voilà le très haut débit mobile devenu baril de lessive : je vous en donne 4 (G) pour le prix de 3 (G). Offense supplémentaire, Free offre en même temps que la techno décoiffante, le plus gros forfait de données (20 Go) pour consommer à loisir de la musique, du jeu vidéo ou de la série télé. Ce qui lui permet d'affirmer qu'il «divise par cinq le prix du marché». Chez Orange le plus gros forfait plafonne à 6 Go - c'est trois fois moins que Free -, mais pour 60 euros, soit trois fois plus cher. Seul Bouygues Telecom se rapproche des 20 Mo, mais pour aussi 60 euros.
Douche. Confiant dans les investissements massifs opérés dans ses réseaux 4G, le trio des opérateurs mobiles - SFR, Bouygues et Orange- s'imaginait être tout seul à Noël. Comme au bon vieux temps, celui d'avant Free Mobile. Raté. L'opérateur ressert la douche froide administrée au secteur, en janvier 2012. Il avait frappé alors au-delà des pronostics les plus osés. Son offensive tarifaire a port