Seul parmi les dix plus importants constructeurs mondiaux à ne pas être présent en Chine, Renault va enfin pouvoir partir à l’assaut du plus grand marché automobile du monde. Une société à capitaux mixtes 50-50 entre le français et le constructeur Dongfeng (qui pourrait par ailleurs entrer au capital de PSA) a été validée hier par les autorités chinoises, juste avant l’arrivée à Pékin de Jean-Marc Ayrault. En visite hier à la Cité interdite, le Premier ministre s’est félicité de cet accord qui, selon lui, créera aussi des emplois en France.
L’investissement de Renault correspond à la moitié des 932 millions d’euros qui financeront cette coentreprise implantée à Wuhan, la capitale chinoise de l’automobile, située dans le centre du pays. Attendue de longue date, cette joint-venture devrait produire 150 000 véhicules par an pour commencer.
Saturation. Circonstance atténuante pour expliquer le retard à l'allumage de Renault, son partenaire Nissan travaille au corps le marché chinois - dont il possède 8% - depuis déjà au moins deux décennies. Mais l'effritement des ventes de voitures japonaises depuis plus d'un an, en raison des tensions politiques entre Pékin et Tokyo, a rendu la situation difficile pour Nissan. Un nom japonais n'étant plus ces temps-ci un argument de vente en Chine, le groupe Renault-Nissan pourrait mettre habilement en avant la marque française pour compenser le manque à gagner de Nissan.
Comme tous les constructeurs étranger