Après douze ans de tétanie depuis le sommet de Doha, douze ans de fiasco, les négociations sur la libéralisation du commerce mondial pourraient connaître une avancée à Bali, lors du sommet de l’OMC, qui y jouait sa survie. Et ce, en dépit d’un blocage in extremis, vendredi soir, de Cuba et des trois pays latino-américains.
Les 159 Etats membres étaient néanmoins partis pour trouver enfin un compromis, qui achoppait autour des subventions à l’agriculture. Au nom de la souveraineté alimentaire, l’Inde, pays leader du G33 - 46 pays en développement -, refusait jusque-là de signer tout deal, sauf à pouvoir constituer des stocks et augmenter ses aides aux produits de première nécessité. Les Etats-Unis avaient dans l’après-midi cédé et proposé qu’une «clause de paix», renouvelable tous les quatre ans, soit envisagée.
Quelque soit l’issue du sommet, prolongation ou nouvel échec, ce «paquet de Bali» tient du package de mesures a minima - un «Doha light». Il représente moins de 10% du programme lancé en 2001. Et recoupe trois volets : l’agriculture (avec un engagement de réduire les subventions à l’export) ; l’aide au développement (avec une exemption des droits de douane aux produits issus des pays pauvres); et la «facilitation des échanges» (avec une réduction de la bureaucratie aux frontières).
Ce qui n'a pas empêché le patron de l'OMC, Roberto Azevedo, d'évaluer, en VRP, à 1 000 milliards de dollars la richesse que le «paquet de Bali» créerait. Avec, à la clef, rien moins que «d