Ils font le sale boulot. Un taf qui leur met souvent les pieds dans la merde : ils sont égoutiers, ou encore balayeurs. «Au cœur des villes, nous les croisons partout», dit le commentaire de ce docu (1) qui nous fait partager le quotidien de travailleurs peu connus et souvent mal-aimés.
Peut-on néanmoins exercer ces métiers sans avoir à en souffrir ? Oui, si l'on écoute les témoignages rassemblés par Fabrice Buysschaert. Même si «les gens nous englobent dans leur vision de la poubelle et n'ont pas envie de nous voir», témoigne un éboueur, qui subit les klaxons de ceux dont il ramasse les ordures. En sous-sol, voilà Michaël et Bruno, égoutiers à Bruxelles qui, jour après jour, découvrent des conduites qui jamais ne se ressemblent. «C'est une nouvelle aventure à chaque fois», s'amusent-ils. On aperçoit les rats. On sent le H2S, le gaz toxique bien connu des égoutiers. Un vrai danger : à la troisième alarme, il faut sortir, au risque de mettre sa vie en péril. Retour à Paris avec les équipes d'intervention nocturne, l'élite à la propreté de Paris. Ils nettoient le sang sur les trottoirs, enlèvent les liquides gras et les bouts de verre après les accidents. Ils se font insulter («baltringues !») lors de leurs passages, mais, comme dit l'un d'eux, les mauvais coucheurs, ils les laissent «déblatérer». D'