«Nous voulons construire le métro le plus digital du monde.» Ainsi parle Etienne Guyot, président du directoire de la Société du Grand Paris (SGP) chargée de réaliser le nouveau réseau des transports de la région parisienne : plus de 200 km de ligne de métro qui desserviront 120 communes, aéroports et gares, et transporteront 2 millions de voyageurs par jour. Mais pas que. «Nous ferons aussi passer dans nos tunnels des infrastructures numériques», explique Etienne Guyot.
A quoi serviront ces kilomètres de câbles et fibres optiques, ces relais wi-fi, ces antennes de téléphonie, ces data centers, ces réseaux de géolocalisation ? C'est ce que veut inventer la SGP. Dans une «démarche participative», elle demande «aux acteurs de la société civile numérique» de lui dresser un tableau des usages d'ici à 2020, date de la mise en service de la ligne 15, au sud de Paris. Mais aussi dans vingt ans, date d'achèvement du réseau. Pas simple, tant ces usages évoluent plus vite que le déplacement d'une rame de métro.
Idées lancées la semaine dernière lors d'une conférence de presse : les gares pourraient intégrer des espaces de réunion et de travail ; lors de son trajet un voyageur pourrait commander sur son smartphone un article et le récupérer dans sa gare d'arrivée ; les usagers pourraient envoyer en direct des données sur le remplissage des wagons de tête pour que les voyageurs suivants préfèrent les wagons de queue. On le voit, l'imagination n'est pas