La proposition se trouvait dans le programme du Parti de gauche allemand, Die Linke. C'est au tour de son homologue français de l'adopter : l'individualisation de l'impôt. On peut lire dans le contre-budget 2014 du Parti de gauche (PG) que le système d'imposition doit reconnaître de la même manière tous les citoyens, sans distinction de sexe ou de statut familial et qu'il faut «en finir avec l'exception française» du quotient conjugal « qui favorise les couples dont l'un des conjoints gagne plus que l'autre, véritable frein à l'activité des femmes » (1).
Le choix des termes est tendancieux. On ne voit pas en quoi les couples (aux revenus) inégaux sont «favorisés». Le principe du quotient conjugal est d’additionner les revenus de chaque conjoint pour obtenir le revenu total du couple. Quelle que soit la répartition interne des revenus individuels, deux couples ayant les mêmes revenus globaux paieront le même montant d’impôt.
En revanche, l’individualisation ferait que le couple inégal paierait plus d’impôt que l’autre, et ce d’autant plus que l’imposition (individuelle) est progressive. Il pourrait même payer plus d’impôts qu’un couple plus aisé dont les conjoints ont des revenus égaux, ce qui donnerait donc une imposition (du couple) régressive. Révolutionnaire ! L’argument doit donc être renversé, c’est l’indi