Le ministre du Travail, Michel Sapin, a estimé qu'EADS avait «le devoir» d'éviter «tout licenciement», mardi, au lendemain de l'annonce de quelque 5 800 suppressions d'emplois sur trois ans en Europe dans les activités Défense et Espace du groupe.
«Son devoir est de mettre en place les dispositifs qui évitent tout licenciement, et en France il ne sera pas accepté, car il ne sera pas acceptable qu'une entreprise comme EADS supprime globalement des emplois», a déclaré le ministre sur Europe 1, en soulignant que «cette entreprise gagne de l'argent».
Interrogé sur la perspective d'un plan social, évoqué notamment par des responsables du groupe, le ministre, qui la veille promettait sur France 3 qu'«il n'y aurait pas de licenciement», a cette fois simplement déclaré ne pas vouloir «chipoter sur les mots». «On vend moins de matériel militaire, on vend plus de matériel civil ; on vend moins de matériel de guerre, on vend plus d'Airbus. Cette entreprise elle gagne de l'argent. C'est une grande entreprise, elle a plusieurs secteurs. Elle veut se restructurer. Très bien. C'est son devoir pour s'adapter à la situation», a-t-il dit.
«Mais son devoir aussi, quand on a beaucoup d'emplois qui sont créés par ailleurs et qu'on a beaucoup d'argent, c'est de mettre en place des dispositifs qui évitent tout licenc