Les salariés du groupe chimique Kem One, en redressement judiciaire depuis mars, ont mis leurs menaces à exécution. Ils ont voté ce mardi l'arrêt des cinq sites de production. «Au cours des assemblées générales sur les sites de Kem One en Paca et Rhône-Alpes, il a été décidé d'appeler à la grève dès mercredi matin, avec occupation et blocage des usines, jusqu'à ce que les conditions suspensives (aux projets de reprise, ndlr) soient levées», a déclaré à l'AFP Jérôme Guillemin, secrétaire CGT du comité d'entreprise du site de Saint-Fons (Rhône). Les syndicats entendent ainsi faire pression sur le gouvernement alors que le tribunal de commerce doit décider jeudi, de choisir – ou non – un repreneur.
Lundi, matin, l’administrateur judiciaire avait informé les représentants du personnel que certaines conditions suspensives mises par les deux candidats à la reprise — le fonds américain Opengate Capital et l’industriel français Alain de Krassny, un ancien de Rhône-Poulenc qui dirige le groupe chimique autrichien Donau Chemie — n’étaient toujours pas levées. Elles portent sur l’apurement des dettes de Kem One vis-à-vis de ses fournisseurs (Total, Arkema, EDF principalement), les contrats commerciaux avec ces mêmes fournisseurs et les ristournes qui pourraient être consenties, ainsi que les engagements financiers, notamment des pouvoirs publics.
Faute de levée de ces conditions, le comité central d’entreprise prévu ce mardi matin, au cours duquel les deux repreneurs devaient pr