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Témoignages

Catalogue de la Redoute : vos plus belles pages

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Souvenirs de «moments magiques» et premiers émois suscités par l'incontournable catalogue de vente par correspondance.
Le groupe Kering va céder La Redoute à la PDG de l’enseigne, Nathalie Balla. (Photo Denis Charlet. AFP)
publié le 13 décembre 2013 à 16h25

Il est des objets commerciaux qui peuvent prétendre à la dignité patrimoniale. Ainsi du catalogue de La Redoute : depuis 1928, ce pavé propose à ses fidèles l'ABC de la consommation courante. Alors que l'entreprise se prépare à un douloureux plan social, et que le numérique prend le pas sur les imprimés, Libération a recueilli auprès de ses lecteurs plusieurs témoignages sur cette institution de la vente par correspondance. Les voici, souvenirs de jeux enfantins, des pages découpées et d'émois devant les photos de lingerie.

Nadine : «Une histoire de nanas»

«C’était à Colmar, dans les années 80. J’étais môme, et on se rassemblait sur le banc de la cuisine, nous les filles. On passait des heures à tourner inlassablement les pages du catalogue… Ma grand-mère, fan de la première heure, rassemblait les commandes de tout le monde, les filles de la famille - c’était vraiment une histoire de nanas - et ses copines de quartier, pour qui elle s’occupait de réceptionner les vêtements et de les retourner, au cas où on avait décidé dans notre tête d’être plus ou moins grosse que dans la réalité.

«Un vrai moment de franche poilade, où l’on se plaisait à imaginer l’une d’entre nous avec ce magnifique soutien-gorge de mémé, ce splendide manteau façon zèbre, ou encore cet horrible tablier dont même ma mamie ne voulait pas. On buvait des litres de café pour les grandes, et