Lahalle Freyssinet sera donc le lieu étendard du numérique en Ile-de-France. Ce projet de méga-incubateur de 1 000 start-up devrait coûter 150 millions d'euros au total. L'investissement n'est possible que grâce à Xavier Niel, l'emblématique patron de Free. L'entrepreneur, business angel de 800 start-up et fondateur de l'Ecole 42 de programmation informatique, se sent investit d'une mission : «En France, l'ascenseur social n'existe que dans la création d'entreprises. Je souhaite aider ces jeunes motivés, tout mettre en place pour leur simplifier la vie», explique-t-il à Libération. Persuadé que la capitale est le bon endroit pour son projet, il salue «l'écosystème numérique intéressant, le système fiscal français pas si mauvais et la magie de Paris».
Fleur Pellerin a beau tirer la couverture à elle, la halle Freyssinet, située dans le XIIIe arrondissement, n'est donc pas sortie de son imagination. C'est du pur Xavier Niel. Le milliardaire a repéré le bien immobilier des mois avant l'arrivée du gouvernement socialiste. Le rachat est complexe : la halle Freyssinet fait partie de l'opération d'aménagement Paris rive gauche, gérée par la Société d'étude, de maîtrise d'ouvrage et d'aménagement parisienne (Semapa). Convaincues par le milliardaire, la mairie et la Semapa exercent leur droit de préemption pour racheter les terrains à la SNCF. Puis, elles revendent le bâtiment pour 70 millions d'euros à la SDECN, société immobilière montée, ad hoc, par Ni