Menu
Libération
Décryptage

La nouvelle carrière de la formation continue

Article réservé aux abonnés
Travail. Accès élargi, financement revu : syndicats et patronat se sont accordés pour réformer DIF et CIF.
Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, à Rennes, le 13 décembre. (Photo Damien Meyer. AFP)
publié le 15 décembre 2013 à 20h46

A l'arraché. Avec la pression du gouvernement qui veut un projet de loi dès janvier. Après un ultime round de négociations, syndicats et patronat sont parvenus à un projet d'accord sur la réforme de la formation professionnelle dans la nuit de vendredi à samedi. Objectif : faire bénéficier davantage du système les chômeurs et les salariés les moins qualifiés, et mieux rationaliser le financement. Ainsi la manne pour les demandeurs d'emploi passera-t-elle à 900 millions d'euros par an, contre 600 millions aujourd'hui. «C'est une réponse à l'urgence de la situation, un correctif à l'un des défauts du système actuel maintes fois dénoncé», justifiait samedi le ministère du Travail, qui saluait une réforme «porteuse d'avenir».

Un compte repensé

Principal pilier, la création d’un compte personnel de formation (CPF) qui accompagnera le travailleur toute sa vie, contrairement au DIF (droit individuel à la formation) qu’il remplace. Mis en place à partir de 2015, ce CPF universel pourra être ouvert à 16 ans, ou dès l’entrée sur le marché du travail, et sera crédité de vingt heures par an pour les salariés. Il suivra la personne jusqu’à sa retraite, même si elle se retrouve au chômage ou si elle change d’emploi. Au-delà de la limite de cent cinquante heures (30% de plus que le DIF), des abondements seront possibles par l’employeur, le salarié, Pôle Emploi ou par le futur compte personnel de prévention de la pénibilité. Le CPF sera doté d’environ 1,2 milliard d’euros par an (contre 200