Pas de cadeau de Noël pour les smicards. Si le salaire minimum augmentera bien de 1,1% le 1er janvier, le gouvernement n'a pas voulu ajouter un «coup de pouce» à cette hausse légale. En 2014, il passera donc de 9,43 à 9,53 euros brut par heure. Un salarié au Smic à temps plein touchera ainsi 1 445 euros brut mensuels (1 113 euros net), soit une douzaine d'euros de plus qu'en 2013. Au total, plus de 3 millions de travailleurs sont concernés, dont près de 2 millions dans le privé, notamment dans l'hôtellerie, la restauration et le tourisme.
Promesse. Fixée au moins une fois par an, l'évolution du Smic dépend de l'indice des prix pour les ménages modestes et du pouvoir d'achat des ouvriers et employés - une nouvelle formule mise en place l'an passé. Très attendu, le fameux «coup de pouce» consiste en un supplément à la hausse décidé (ou non) par l'exécutif. Le dernier remonte à juillet 2012 : pour sa première réévaluation, le nouveau gouvernement avait décidé de «rattraper ce qui n'[avait] pas été accordé» aux smicards durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Puis, en janvier 2013, le gouvernement s'était contenté de la revalorisation légale. Quant à la promesse de campagne de François Hollande, consistant à indexer une partie du Smic sur la croissance économique, elle est restée sans lendemain.
«Compétitivité». En n'allant pas au-delà du minimum légal, le gouvernement suit la recomma