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analyse

Le grand soir fiscal s’éloigne

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Annoncée par surprise, la «remise à plat» globale par Ayrault perd de sa substance jour après jour.
publié le 16 décembre 2013 à 21h16

La grande réforme fiscale promise par Jean-Marc Ayrault verra-t-elle le jour ? Un mois après l'annonce surprise par Matignon d'une «remise à plat» de la fiscalité française, dont les premiers éléments devaient figurer dans le budget 2015, les différentes têtes de l'exécutif multiplient les sorties dissonantes, voire contradictoires, sur le sujet.

Dernière mise au point, celle adressée vendredi par le chef de l'Etat, lors de son déplacement au Brésil. Selon le  Parisien, Hollande aurait sérieusement tempéré les ardeurs de son Premier ministre. Pas touche, tout d'abord, à ce qui a été voté jusqu'ici. Qu'il s'agisse du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en faveur des entreprises, mais aussi des modifications apportées à l'impôt sur le revenu (IR), à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), à l'imposition des plus-values de cession, ou encore aux droits de successions. «Tout ce qu'on a fait depuis 2012 est sanctuarisé. On ne va pas défaire ou refaire tout ce qu'on a fait», aurait-il confié. Dès lors, l'Elysée se contenterait d'une réforme des niches fiscales, d'un éventuel élargissement de l'assiette de la CSG (contribution sociale généralisée) en fonction des revenus et, côté entreprises, d'une refonte de l'impôt sur les sociétés doublée d'un toilettage des quelque 150 taxes qui les concernent. Même incertitude quant au calendrier de la réforme, qui pourrait finalement s'étaler sur l'ensemble du quinquennat, voire sur dix ans pour l