Pas de cadeau de Noël pour les smicards. Si le salaire minimum augmentera bien de 1,1% le 1er janvier, le gouvernement n'a pas voulu ajouter un «coup de pouce» à cette hausse légale. En 2014, le salaire minimum passera de 9,43 euros à 9,53 euros par heure, en brut. Un salarié au Smic à temps plein touchera ainsi 1 113 euros nets mensuels, soit une douzaine d'euros de plus qu'en 2013. Au total, plus de 3 millions de travailleurs sont concernés, dont près de 2 millions dans le privé, et notamment dans les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration et du tourisme.
En n'allant pas au-delà de ce minimum légal pour 2014, le gouvernement suit la recommandation du conseil d'experts qui, depuis 2008, est chargé d'éclairer la décision de l'exécutif. Dans leur dernier rapport, ces économistes avaient redouté qu'une «hausse du Smic ne se traduise in fine par une baisse de l'emploi et de la compétitivité des entreprises». Ils jugeaient donc «peu raisonnable de prendre le risque d'aggraver encore une situation difficile», d'autant que le Smic français est «aujourd'hui très nettement au-dessus de niveaux constatés dans les autres pays de l'OCDE».
Une position partagée par le patronat, mais rejetée par les syndicats. Le leader de FO, Jean-Claude Mailly, a ainsi réclamé un coup de pouce «d'au moins un point», alors que «près de 30% des salariés à temps partiel sont au Smic et notamment des familles monoparentales». Selon M