Nouveau scandale dans la viande de cheval. Moins d'un an après l'affaire Spanghero, c'est toute une filière de trafiquants de bidoche frelatée qui a été démantelée. Hier à l'aube, une centaine de gendarmes ont interpellé et placé en garde à vue vingt et une personnes, dont des négociants en viande chevaline et trois vétérinaires, dans onze départements du sud de la France. Leurs domiciles et entreprises ont été perquisitionnés. Cette opération coup-de-poing fait suite à une enquête de plusieurs mois de la section de recherches de la gendarmerie de Montpellier, qui a conduit le parquet à ouvrir en novembre une information judiciaire pour «fraude aux normes sanitaires, faux documents administratifs et tromperie», confiée à la juge Annaïck Le Goff, du pôle de santé publique du TGI de Marseille.
L'affaire est bien plus grave que celle de Spanghero, qui avait vendu de la viande de cheval pour du bœuf. Cette fois-ci, la santé des consommateurs est potentiellement en jeu, même si le procureur de Marseille a indiqué hier qu'il n'avait «aucune preuve», pour l'heure, d'un quelconque danger sanitaire. Les trafiquants présumés ont en effet revendu à des abattoirs des canassons traités avec des vaccins ou des médicaments, issus notamment du laboratoire pharmaceutique Sanofi. Quelque 200 chevaux «impropres à la consommation» se sont ainsi retrouvés dans les assiettes. «Il s'agit d'une première estimation, uniquement sur une période de deux ans. La suite de l'enquête p