A droite toute. Enfin, sur le papier. Avec un François Hollande qui empiète de plus en plus sur ses terres, l’opposition se voit aujourd’hui déportée sur l’échiquier politique. Au point, pour ses principaux leaders, de se lancer dans une course au «plus libéral que moi tu meurs». Revue de détails des principales mesures arrêtées hier soir par l’UMP pour «redresser la France», à l’occasion de son séminaire consacré à l’économie.
Tuer les 35 heures en supprimant la durée légale
Si après dix ans au gouvernement, l’UMP n’a pas supprimé les 35 heures, c’est parce qu’elle savait la réforme impossible. Outre les différentes contraintes juridiques, quel parti proposerait aux salariés de travailler 39 heures payées 35 ? Pour contourner l’obstacle, l’UMP préconise donc une mesure radicale : supprimer tout bonnement la durée légale du travail (et le seuil de déclenchement des heures sup qui vont avec), l’ensemble étant désormais négocié entreprise par entreprise. De quoi provoquer un beau concours de dumping social, et une énorme levée de boucliers des syndicats. Sans parler des contreparties que les salariés avaient acceptées lors du passage aux 35 heures, notamment en termes de flexibilité, et qu’il faudrait alors remettre sur la table… Pas sûr que le Medef soit preneur.
L'UMP a cependant beau jeu de réclamer aujourd'hui la fin des 35 heures, cette erreur «historique» des socialistes. Notons tout d'abord que depuis quinze ans qu'existe cette réforme instaurée par Lionel Jospin, la droite a gouverné dix ans… Autrement dit, le