Au forceps, après dix longues dernières heures de travail, les ministres des Finances européens ont accouché mercredi, un peu avant minuit, du deuxième pilier de l'union bancaire, à savoir les nouvelles modalités de renflouement des banques en détresse (lire Libération du 18 décembre). Il était moins une, avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement qui s'est ouvert hier, car cet accord «sera sans doute le plus grand succès politique que pourra saluer ce Conseil», glisse un porte-parole de la Commission.
Mais ce compromis n'a pu être trouvé qu'en faisant la part belle aux vues de Berlin, toujours très réticent à la mutualisation des risques entre les pays de la zone euro. D'où les «quelques regrets» émis par le commissaire européen au Marché unique, Michel Barnier, qui défendait un mécanisme plus simple et de nature plus communautaire. Lundi, c'est Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, qui avait lui-même émis des réserves, face à un processus de décision «trop complexe» et un «mode de financement inadapté».
«Filet». Qu'ont décidé les gouvernements ? Leur principal objectif est qu'à l'avenir, les c