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A Bruxelles, bataille de futurs pour la zone euro

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Lors du sommet européen qui s'est achevé vendredi, les leaders de l'Union ont tenté de défendre leurs options pour renforcer la monnaie unique.
François Hollande et Angela Merkel à Bruxelles jeudi. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
par Jean Quatremer, (correspondant à Bruxelles) et Grégoire Biseau
publié le 20 décembre 2013 à 19h47
(mis à jour le 20 décembre 2013 à 19h48)

La zone euro, chantier permanent. A Bruxelles, lors du sommet européen qui s'est achevé vendredi, Angela Merkel n'a toujours pas renoncé à défendre son idée de «contrats de compétitivité», mais il est peu probable qu'elle voit le jour en l'état. Les premiers ministres espagnol et portugais lui ont dit sans ambages tout le mal qu'ils pensaient de ce nouvel instrument de contrainte, un avis partagé par la majorité des pays de l'Union, dont la France. De fait, la chancelière demande que chaque pays signe un «contrat» avec la Commission listant les réformes structurelles à accomplir, et ce, en échange d'une aide financière. Et c'est là où le bât blesse, puisque aucun financement n'existe à l'heure actuelle, comme l'a admis Angela Merkel : ni le budget communautaire et ni la Banque européenne d'investissement ne pourraient être sollicités. «Il y a beaucoup d'incertitudes sur le financement de cette initiative», a ironisé François Hollande. La discussion a donc été renvoyée en octobre 2014.

Transferts entre les pays

Le chef de l'Etat espère que d'ici là Berlin aura admis que la proposition franco-italienne de donner une «capacité financière» à la zone euro, c'est-à-dire une capacité à emprunter sur les marchés afin de financer des investissements publics dans les pays en difficulté, est une voie bien plus prometteuse que celle des contrats dont le côté schlague est de moins en moins admis par les partenaires de Berlin, sortie de crise aidant. L'id