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Le nouvel effet Meccano

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EcoFuturdossier
Racheté en août après plusieurs années de difficultés financières, le fabricant de jouets mise sur de nouvelles gammes et réaffirme son ancrage français.
publié le 22 décembre 2013 à 17h06

Avec ses briques rouges, le site Meccano de Calais (Nord-Pas-de-Calais) ne fanfaronne pas de modernité. Perdue au milieu d'une zone industrielle, voilà cinquante-cinq ans que la fabrique, seule survivante de la marque créée par le Britannique Franck Hornby au début du XXe siècle, à Liverpool, confectionne les célèbres jeux de construction métallique. «C'est une usine automobile à petite échelle», assure Mattei Théodore, directeur des opérations, dans le vacarme des automates qui découpent, perforent, plient des bobines d'acier. Car, si le bâtiment ne paie pas de mine, derrière sa façade vieillissante, l'atelier a fait peau neuve. «Depuis 2005, l'usine est automatisée, explique le responsable. Une vingtaine de salariés suffit à contrôler toute la production.» En quelques heures, hommes et robots produisent des milliers de pièces. Pour chaque modèle, un outil de découpe dédié avale la matière première et recrache des bouts de métal au calibrage parfait, prêts à rejoindre l'atelier peinture. Accrochés sur un portique, ils sont alors poudrés de toutes les couleurs, puis séchés. Rare opération encore manuelle, les pièces nacrées sont décrochées une à une, au rythme du convoyeur, par quelques salariés à la gestuelle précise et un brin poétique. Elles sont ensuite dirigées, en fin de chaîne, vers des bols et des rails vibrants pour le comptage automatique par cellule ou vidéo de détection et ensachage final.

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