Et si l'économie sociale et solidaire était une solution ? Caractérisée par des valeurs différentes de l'économie classique, souvent présentée comme une réponse à la crise, l'ESS s'affirme de plus en plus sur le plan législatif et dans les politiques publiques. La taille du secteur est loin d'être négligeable. Il fait travailler aujourd'hui 2,34 millions de salariés et correspondrait à près de 10% du PIB. Il a créé 23% d'emplois nouveaux ces dix dernières années, contre 7% dans l'économie classique.
A chaque campagne présidentielle, l’économie sociale et solidaire a été présentée comme une alternative. Le gouvernement actuel, qui l’a dotée d’un portefeuille ministériel, a rédigé un projet de loi destiné, comme il dit, à la faire changer d’échelle.
Carré. Le texte, adopté par le Sénat le 7 novembre et qui devrait passer à l'Assemblée après les municipales, vise d'abord à donner une définition d'un secteur hétéroclite de 200 000 entreprises (associations, mutuelles, coopératives, fondations), fondées sur un principe de solidarité et d'utilité sociale. Un joyeux mélange quand même, dans lequel il fallait ériger des traverses pour parvenir à doter ce secteur attractif de moyens législatifs et financiers plus ambitieux. «La reconnaissance de l'ESS est la première brique sur laquelle reposent les ambitions économiques de la loi», estimait Benoît Hamon, ministre délégué chargé de l'Economie sociale et solidaire, lors du passage