Dans la hotte de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), le taux de croissance de l’économie française devrait atteindre en 2013 le double de ce qui avait été initialement prévu. Mais cela ne change rien, ou presque, à l’état de santé de l’économie. En passant de 0,1% à 0,2% en 2013, l’économie hexagonale continue de faire du surplace, avec des moteurs qui restent désespérément poussifs. Tel est en substance le message adressé dans les derniers comptes nationaux trimestriels de l’Insee.
La panne. Car, malgré cette minuscule embellie, les signes d'inquiétude demeurent. Comme, par exemple, l'investissement des entreprises. Ce dernier, qui est avec la consommation des ménages l'une des composantes essentielles de la croissance, est en baisse de 0,4% au troisième trimestre. Malgré une consommation des ménages en toute petite forme (+0,1% au troisième trimestre), les entreprises hexagonales continuent de sous-utiliser leurs moyens de production. Elles ont donc en ce domaine des réserves qu'elles peuvent mettre à profit pour répondre à une reprise de la demande plus conséquente.
La situation est d'autant plus problématique que le crédit est toujours en panne et les perspectives peu attrayantes. «Le plus préoccupant, c'est le taux de marge [rapport de l'excédent brut d'exploitation à la valeur ajoutée, ndlr] des entreprises, qui est au plus bas depuis 1985», souligne Philippe Waechter, directeur