Un ex-ministre des Transports qui se prélasse en Malaisie en attendant d’être jugé pour fausses plaques d’immatriculation sur son 4×4 afin d’économiser 5 000 euros. Un ancien sous-directeur du ministère de la Défense avec un compte de 14 millions de dollars à Singapour qui balance quelques autres bénéficiaires des énormes pots-de-vin des contrats d’armements du début des années 2000. Ou encore un directeur d’hôpital public arrêté avec 25 000 euros en billets marqués, après chantage envers un fournisseur privé.
Patrimoine. Alors que chaque jour apporte en Grèce son lot de scandales, le tout nouveau «coordinateur national pour la lutte anticorruption» vient de tenir son premier débat à Athènes en présence du président du Parlement et de ministres du gouvernement Samaras. Un signe de l'importance accordée à la moralisation de la vie publique depuis le début de la crise, lorsque le Premier ministre d'alors, Georges Papandréou, affirmait devant ses partenaires européens diriger un pays corrompu.
La pression des bailleurs de fonds et d’une société exaspérée a conduit à la mise en place de nouvelles structures. Le système Diavghia («clarté») oblige les administrations à publier sur Internet toutes leurs décisions et passations de marchés. Des sections policières et des procureurs spécialisés dans les affaires économiques sont venus s’ajouter à une brigade financière aux pouvoirs étendus et à la déclaration de patrimoine annuelle des députés.
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