«Cette bataille [pour l'emploi], nous sommes totalement déterminés à la gagner, et nous allons la gagner.» Au lendemain de la publication du nombre de nouveaux chômeurs en novembre (+17 800 en catégorie A), qui compromet la promesse présidentielle d'une inversion de la courbe d'ici à la fin de l'année, Jean-Marc Ayrault a choisi d'occuper le terrain. En déplacement vendredi dans un Pôle Emploi de Lorient (Morbihan), le Premier ministre s'est démené pour défendre - laborieusement - le chef de l'Etat, cible d'une pluie de critiques sur son pari non tenu. Quitte à parler de sa promesse… au passé : «Le président de la République a eu un grand mérite, le mérite de la mobilisation de tous […], en fixant un objectif ambitieux pour l'inversion de la courbe du chômage. Il y a eu un résultat, c'est l'énergie que cela a produit.»
Contorsions. Et de reprendre à son compte les arguments sur le «ralentissement de la hausse», développés la veille par le ministre du Travail, Michel Sapin, lors d'une convocation de dernière minute des journalistes au ministère : l'économie française a connu, en moyenne, une baisse mensuelle de 1 350 demandeurs d'emploi ces deux derniers mois, après 30 000 chômeurs supplémentaires par mois au premier trimestre. Bref, «nous sommes sur la bonne voie», en a conclu Ayrault, même si «nous savons que le chemin est difficile».
Sur Europe 1, c'est Michel Sapin, celui-là même qui a souffl