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Libération

Quand l’impression 3D fait de la batterie

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publié le 5 janvier 2014 à 17h36

«Quoi ? Ces abrutis ont été capables de vendre ce jouet sans les piles pour le faire fonctionner ?»Bientôt, grâce à Jennifer Lewis, enseignante à Harvard, les parents fort désappointés après le passage du barbu pourront se tourner vers leur imprimante pour stopper les pleurs de leur progéniture. C'est le média californien Wired qui rapporte l'innovation.

Ces deux dernières décennies, cette chercheuse de la prestigieuse université américaine a consacré son temps en labo à concevoir une «encre intelligente». Objectif : permettre la création de batteries sur mesure avec des imprimantes 3D. Pardon ?

Même si le procédé en est encore au stade prototype, Jennifer Lewis et son équipe affirment être parvenus à fabriquer des encres qui utilisent des nanoparticules en suspension de matériaux utilisés dans les batteries, tels des composés d’oxyde de titane de lithium et d’éthylène glycol désionisée. Mélangées dans une solution, ces nanoparticules deviennent une encre solide. Reste ensuite à monter la solution en pression pour la rendre liquide, puis la faire couler dans une seringue reliée à l’imprimante 3D. Une fois refroidie, ladite encre retrouve un aspect solide et véhicule le courant électrique à l’aide d’une cathode ainsi formée.

Les possibilités offertes par cette solution semblent prometteuses, voire révolutionnaires. L'équipe de Harvard affirme ainsi être parvenue à fabriquer une batterie minuscule. Réalisation qui ouvre le champ à une miniaturisation de