C'est un joli ballet, soigneusement chorégraphié, que dansent en ce début d'année le Premier ministre britannique, David Cameron, et son ministre des Finances, George Osborne. Au premier les envolées lyriques sur une économie qui «a échappé au pire», sur un «plan qui marche» et sur la nécessité d'éviter toute «dérive économique de gauche» telle que pratiquée «dans certains pays», à savoir la France. George Osborne joue pour sa part le rôle du grincheux qui prévient que «la reprise n'est pas acquise» et que, d'ailleurs, une nouvelle tranche d'austérité est de mise pour continuer à réduire le déficit du pays.
Ronflante. Le chancelier de l'Echiquier a ainsi annoncé lundi de nouvelles coupes dans le budget de l'Etat, de l'ordre de 25 milliards de livres (30 milliards d'euros), dont 12 milliards d'ici aux prochaines élections générales de mai 2015. Sauf que cette annonce ronflante a été immédiatement dénoncée par les économistes, la presse britannique, y compris conservatrice, et même par des membres du gouvernement. Une fois de plus, Osborne vise les plus bas revenus, à savoir les allocations logement des moins de 25 ans qui disposent d'un emploi. Or, 350 000 jeunes bénéficient d'une allocation logement, dont beaucoup ont des enfants, sont malades ou handicapés. Et, à ce jour, il n'est pas question de remettre en cause les allocations de ces derniers. Selon des calculs de l'administration, pas plus