Après les fêtes, la facture est tombée pour les salariés de la Redoute. Et elle est salée : 1 178 postes vont disparaître d'ici quatre ans, soit près de la moitié des effectifs français du vépéciste, deuxième employeur de la métropole lilloise. Les deux cadres repreneurs de la société, la PDG Nathalie Balla et le directeur financier Eric Courteille, avaient prévenu en décembre qu'il fallait s'attendre à plus de 700 départs. Jeudi, devant le comité d'entreprise réuni à Roubaix (Nord), les nouveaux propriétaires ont réitéré leur seule promesse : «restreindre au maximum le nombre de départs contraints». Ceux-ci seront «significativement en dessous» des 672 du précédent plan social de 2008, a juré Nathalie Balla, qui compte privilégier les préretraites et les départs volontaires.
Luxe. «C'est une grosse douche froide», a réagi Fabrice Peeters, délégué syndical de la CGT. Les syndicats n'excluent pas des actions coups-de-poing. Par exemple le 24 janvier, lors du match de football entre Lille et le Stade rennais, club de la famille Pinault.
Le groupe Kering, dirigé par François-Henri Pinault, a décidé de céder la Redoute - après le Printemps et la Fnac - pour achever son recentrage sur le luxe. Déficitaire depuis 2008, le vépéciste doit être vendu pour un euro symbolique à ses deux managers, qui ne tablent pas sur un retour à l'équilibre avant 2017. Face à la très rude concurrence des sites de commerce en ligne, redres