Les futurs repreneurs de la Redoute ont annoncé jeudi un plan de suppression de 1 178 postes sur 3 437 en quatre ans, une «douche froide» pour les syndicats. Nathalie Balla, PDG de La Redoute, et Eric Courteille, secrétaire général de Redcats, maison mère du vépéciste, ont beau assurer que les licenciements seront «significativement» inférieurs aux 672 du dernier plan social en 2008, les représentants syndicaux ne retiennent, eux, que le chiffre de 1 178.
«C'est une grosse douche froide concernant l'emploi», a réagi Fabrice Peeters, délégué syndical CGT. «Là, c'est la colère, j'ai envoyé quelques messages à quelques collègues qui m'ont répondu et ils sont tous abattus. Ils se demandent si aujourd'hui ils ne vont pas cesser le travail, parce que l'annonce est tellement fracassante, tellement assommante, que je pense que les bras de chacun en sont tombés», a-t-il ajouté. «Ils nous ont toujours dit qu'il allait y avoir un plan social équivalent à celui de 2008. Ils ont menti jusqu'au bout et là, aujourd'hui, on arrive à 1 178 suppressions de postes», a relevé Nordine Ouali, délégué CFDT.
En réaction, les syndicats n’excluent pas des actions coups de poing. Ils pourraient ainsi manifester lors du match de football entre Lille et Rennes, le 24 janvier, la famille Pinault, qui contrôle le groupe Kering, étant propriétaire du club breton. Aux 1 178 postes, sur 3 437 (en France et à l’étranger), qui seront supprimés en quatre ans à La Redou