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Libération

Montebourg au secours de Mory Ducros

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Messagerie. L’Etat a décidé de soutenir, via un prêt et sous conditions, l’offre de reprise d’Arcole.
Le 22 novembre 2013 à Gonesse, au siège de Mory Ducros. (AFP)
publié le 12 janvier 2014 à 21h36

L'Etat vole à la rescousse de Mory Ducros, avec l'espoir de limiter la casse sociale chez le numéro 2 français de la messagerie. Réenfilant sa tenue de pompier, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, vient d'annoncer que l'Etat allait consentir un prêt de 17,5 millions d'euros pour «sécuriser» l'offre de reprise la moins mauvaise : celle d'Arcole Industries, son principal actionnaire.

A quelques semaines du premier tour des municipales, le spectre de 5 000 salariés sur le carreau affole évidemment le gouvernement. Mais Arnaud Montebourg a assorti le prêt public de conditions. Primo, le gouvernement demande à Arcole «d'améliorer le plan social». L'offre qui avait été présentée jeudi aux représentants du personnel proposait de reprendre moins d'un salarié sur deux : 1 900 personnes sur un total de 5 000 en France (sans compter les 2 000 emplois en sous-traitance).

Aux 17,5 millions prêtés par l'Etat vont s'ajouter une somme équivalente apportée par Arcole et un crédit bancaire de 15 millions d'euros. Arnaud Montebourg a en outre fait état de la nomination d'un préfet dédié au dossier Mory Ducros et une batterie de mesures exceptionnelles d'accompagnement social : «Le maintien du salaire pendant un an avec le contrat de sécurisation professionnelle», «le financement de toutes les formations sur tous les projets professionnels qui auront été validés» et «la prise en charge partielle pendant deux ans du différentiel de salaire pour